Récits du martyre | Lettres P. Thomas Saleh
Dans son premier rapport annuel, rédigé en latin et envoyé au Père Général Bernard d'Andermatt à Rome, le Père Thomas évoque le début de sa mission à Mardin, et son devoir d'y combattre les protestants, et lui demande s'il est tenu de tenir une messe mensuelle à son intention :
Mardine, le 12 décembre 1906
Revme Père,
Conformément aux Statuts de la Mission, je vous écris cette première lettre. Ayant reçu l’obédience et le Décret de la Sacrée Congrégation de la Propagation de la Foi, j’ai quitté Boudja , qui est près de Smyrne, au mois de mai, en compagnie du P. Léonard de Baabdath.
Quand nous sommes arrivés à la Mission de Mésopotamie vers laquelle la Divine Providence nous a envoyés, et ceci pour notre bonheur, nous avons pu aussitôt nous dédier au Ministère, car la langue arabe ne nous était pas inconnue.
Depuis plusieurs années se trouvent, à Mardine, des missionnaires d’une secte protestante à plusieurs branches. Nous devons et nous tâchons souvent de leur faire face, avec les meilleurs moyens, en dévoilant leurs erreurs et leurs mensonges, afin que les fidèles puissent conserver leur foi et assurer leur salut éternel. Il est vrai d’ailleurs que les protestants ne peuvent pas arriver à un bon résultat avec ces fidèles et ne peuvent engager avec eux que des discussions vouées à l’échec. Cependant, ils ne manquent pas de hargne pour les vexer, et tendre leurs pièges à ce peuple indigent pour se les attirer grâce à la profusion des largesses et des très grandes dépenses qu’ils fournissent pour les écoles où ils ont des auditeurs et des filles studieuses.
Quant à nous, nous exhortons toujours ces gens imprudents pour qu’ils connaissent et craignent ces protestants, même s’ils leur offrent beaucoup de dons.
En outre, j’ai compris qu’il fallait dire une messe à votre intention, au moins une fois par mois, c’est pourquoi j’ai recours à vous aujourd’hui pour s’assurer de mon devoir envers vous et avoir une indication certaine du texte où figure ce devoir.
Enfin, à l’occasion des fêtes de l’Incarnation de N. S. J. Christ et du prochain Nouvel An, qu’il me soit permis de manifester à Votre Paternité mes vœux les plus sincères, avec les sentiments de gratitude et de dévouement.
Et, avec la plus grande ferveur de mon âme, je supplierai la bonté du Tout-puissant pour que, dans sa miséricorde, il daigne vous accorder tout ce que vous souhaitez pour que vous puissiez, comme vous le faites, être utile pour la vie.
Fr. Thomas de Baabdath
Missionnaire Capucin
MANUSCRIT
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