Dans sa Lettre au Supérieur de la Mission à Ourfa, P. Ange de Clamecy, P. Léonard le prie de lui accorder un congé pour le Liban, à cause de sa maladie qui ne guérit pas, après avoir retardé la demande plusieurs mois, pour aider ses frères dans la reconstruction du Collège de Maamouret-el-Aziz dévasté par le feu.
Maamouret-el-Aziz, 29 mars 1911
Mon TR Père
Il y a deux mois, je voulais vous demander une chose, et j’avais même préparé la lettre. Mais l’incendie du Collège et la misère où se trouvent les religieux m’ont fait tout oublier.
Même à présent, je ne voudrais rien demander, si je n’étais pas presque forcé, à cause de ma santé, car je voudrais souffrir avec mes confrères les conséquences de l’incendie, après avoir passé d’heureux jours en leur compagnie.
Je m’adresse donc à vous TRP et je vous demande ce que j’aurais voulu vous le demander deux mois auparavant.
Comme je souffre toujours, et ne sachant plus quoi faire, je vous prie de m’obtenir un congé pour le Liban. Qui sait, peut-être que ce voyage pourra me faire du bien. Tous les remèdes jusqu’à présent ont été inefficaces.
J’espère que ce voyage dans mon pays natal me remettra, et après il me sera possible de reprendre mes occupations dans le saint ministère. Il m’est très pénible de passer tout mon temps dans cet état. Les docteurs ne me prescrivent que les distractions. Tentons donc, TRP ce dernier remède.
Encore une fois, je vous prie, mon TRP, accordez moi ce congé, et je vous en remercie d’avance.
L’état des choses de Mézéré, vous devez bien le connaître, donc c’est inutile de les répéter ici. Ici tout le monde va bien. Je salue les RP Bonaventure, Attale, Basile et Fr Raphaël.
Votre fils obéissant
Fr Léonard de Baabdath
Mis. Cap
MANUSCRIT